Un regard sur l’actualité 29/08/2025
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بسم الله الرحمن الرحيم
Un regard sur l’actualité 29/08/2025
L’entité sioniste poursuit ses attaques en Syrie, tandis que le régime se contente de condamner
La chaîne d’information syrienne a rapporté, le soir du 26 août 2025, qu’une attaque menée plus tôt dans la journée par des drones de l’entité sioniste contre la ville d’Al-Kiswah, dans la périphérie de Damas, avait causé la mort de six membres de l’armée syrienne.
Un responsable du ministère syrien de la Défense a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) :
« Un drone israélien a ciblé l’un des logements militaires de la 44e division de l’armée, situé dans la région de Al-Harjala, relevant de la localité d’Al-Kiswah, en périphérie ouest de Damas. Cette attaque a tué trois soldats de la 44e division. »
Le même jour, des forces de l’entité sioniste sont entrées dans la localité de Bayt Jinn, en périphérie de Damas, et ont ouvert le feu sur des civils. Ce même jour encore, des forces sionistes sont entrées dans le village de Taranga, en périphérie de Qouneitra, et ont tué un jeune aveugle.
De son côté, le régime syrien s’est contenté, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, de déclarer :
« L’attaque militaire d’Israël à Bayt Jinn constitue une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie. Cette escalade israélienne représente une menace directe pour la paix et la sécurité régionales et reflète une approche agressive. »
Ainsi, le nouveau régime syrien dirigé par Ahmad al-Shara, à l’instar de l’ancien régime dirigé par le criminel Bachar al-Assad, se contente de telles déclarations.
L’entité sioniste, quant à elle, sans prêter attention à ces propos et avec le soutien de l’Amérique et de son président Trump, poursuit son avancée dans le sud de la Syrie, multipliant massacres et destructions, s’étendant jusqu’aux abords de Damas pour tenter d’imposer une zone tampon sécurisée. Ahmad al-Shara, de son côté, déclare au sujet de Trump : « Trump instaurera la paix. »
L’Amérique, redoutant qu’en cas de chute du régime actuel un gouvernement sincère ne proclame le jihad contre l’entité sioniste, cherche à prémunir à l’avenir cet avant-poste avancé qu’est l’entité sioniste contre d’éventuelles attaques.
Le régime d’Ahmad al-Shara est désormais caractérisé par l’absence de toute volonté de combattre les agresseurs, et marqué par sa faiblesse, sa soumission et son impuissance. Son slogan est devenu : « Plutôt l’humiliation que la mort », « Notre guide pour toujours, c’est l’Amérique, se disant défenseur de la paix ». Il a en outre adopté le drapeau, symbole d’un nationalisme aveugle, dessiné par la France lors de son occupation de la Syrie.
Cette situation est à l’opposé des slogans de la révolution. Car la révolution syrienne clamait : « Plutôt la mort que l’humiliation », « Notre guide pour l’éternité est notre maître Muhammad », et elle brandissait l’étendard : « Lâ ilâha illallah Muhammadun Rasûlullah ».
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L’envoyé spécial américain pour la Syrie dupe Ahmad al-Shara et sa clique
Le journal américain Washington Post, dans son édition du 23 août 2025, a rapporté : « Les violents affrontements dans différentes régions de Syrie alimentent les revendications d’autonomie des minorités. Le conflit le plus marquant se manifeste aujourd’hui dans les relations tendues entre le gouvernement de Damas et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington. »
Le journal a indiqué que « depuis la chute du régime d’Assad le 8 décembre 2024, loin de l’amélioration qu’attendaient les Syriens, la situation dans le pays n’a fait que se détériorer. »
Le journal a ajouté : « Le gouvernement syrien ne rejette pas toutes les formes de décentralisation, en particulier concernant l’administration locale. » Dans ce contexte, il a cité les propos de Qutaiba Idlibi, directeur des affaires américaines au ministère syrien des Affaires étrangères, qui a déclaré lors d’un entretien :
« À mon avis, il n’existe pas de véritable débat ni de points de discorde sur la question de la décentralisation administrative. En Syrie, le problème de la centralisation n’était pas d’ordre juridique mais d’ordre politique. »
Le journal a également rappelé les propos tenus auparavant par Tom Barrack devant un groupe de journalistes :
« Ce dont la Syrie a besoin, ce n’est pas du fédéralisme, mais d’une forme plus limitée. Cela permet à chacun de préserver son unité, sa culture et sa langue, sans aucune menace provenant de l’islamisme. Tous ceux qui connaissent bien le dossier syrien estiment que les affaires doivent être conduites de manière plus rationnelle. »
Tom Barrack, qui oriente le régime syrien et lui trace des perspectives pour l’avenir, affirme désormais que la solution en Syrie ne résidera plus dans un État centralisé, mais dans un système proche du fédéralisme, ou dans l’octroi d’une autonomie à chaque mouvement séparatiste. Pourtant, il parlait autrefois de l’unité de la Syrie et critiquait les accords de Sykes-Picot. Aujourd’hui, il manipule le régime syrien comme un jouet entre ses mains ; et ses dirigeants, de leur côté, se comportent comme des élèves soumis, qui écoutent ses paroles, prennent ses leçons et obéissent à ses ordres.
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Un responsable iranien accuse la Russie de transmettre des informations à l’entité sioniste
Mohammed Sadr, membre du Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime en Iran, a accusé la Russie d’avoir fourni à l’entité sioniste des renseignements permettant de cibler les centres de défense iraniens.
Dans une interview accordée le 25 août 2025, il a déclaré :
« Lors de la guerre de 12 jours entre Israël et la République islamique d’Iran, ainsi que durant le conflit précédent, les Russes ont remis à Israël des renseignements sur nos centres de défense. »
Sadr a poursuivi :
« Voilà ce qu’est la Russie. La Russie est prête à livrer le système S-400 à la Turquie, membre de l’OTAN, mais malgré un accord stratégique conclu avec nous, elle a refusé de nous le livrer. Depuis longtemps, il est question de l’achat d’avions Su-35, mais elle a refusé de nous les livrer également… La Russie nourrit une affinité particulière envers l’entité sioniste. »
Il a ajouté :
« Qu’il y ait des relations avec la Russie, mais sans s’y fier. »
En réaction, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismaïl Bekayî, a rejeté ces accusations en déclarant :
« Les accusations qui circulent ne reflètent pas la position officielle de la République islamique d’Iran. Ce ne sont que des opinions personnelles qui ne peuvent servir de fondement. Les relations stratégiques entre Téhéran et Moscou reposent sur des intérêts communs. »
Muhammad Sadr a également accusé l’entité sioniste d’avoir provoqué la chute de l’avion du président iranien Ebrahim Raïssi. Aux côtés de Raïssi se trouvaient le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, le chef de l’unité de protection, le gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental et l’imam du vendredi de Tabriz. À ce sujet, Sadr a déclaré :
« Par cet assassinat, Israël a voulu envoyer le message suivant : si l’Iran continue, nous continuerons aussi. » (Source : Asharq al-Awsat)
Il convient de rappeler que l’Iran avait conclu une alliance avec la Russie afin de protéger le régime tyrannique de Bachar al-Assad en Syrie, où ils avaient massacré de nombreux Syriens. Aujourd’hui, certains membres du système iranien – comme Muhammad Sadr, membre du Conseil de discernement de l’intérêt du régime – affirment que la Russie complote contre eux et fournit à l’entité sioniste des informations sur leurs centres de défense. Ces propos ont été démentis par le ministère des Affaires étrangères pour des raisons diplomatiques, mais ils ne sont pas à écarter. En effet, la Russie prépare des complots contre toutes les contrées de l’Islam, occupe une partie de leurs territoires, les combat directement sur leurs terres et emprisonne de nombreux porteurs de la daʿwa, comme les jeunes du Hizb ut-Tahrir.
De plus, il n’est pas à exclure que la mort de l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi et de ceux qui l’accompagnaient ait été planifiée par l’entité sioniste. Car nous l’avions déjà dit à l’époque : l’avion avait décollé depuis la frontière de l’Azerbaïdjan, qui était devenue une base contre l’Iran. L’entité sioniste avait tué des commandants de haut rang lors de la guerre de 12 jours, et avait même été sur le point de tuer le guide suprême iranien Ali Khamenei. Mais l’Amérique ne l’avait pas permis.
Rédigé pour le Bureau central des médias du Hizb ut Tahrir
Esad Mansur