Un regard sur l’actualité 22/08/2025
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بسم الله الرحمن الرحيم
Un regard sur l’actualité 22/08/2025
Le ministre syrien des Affaires étrangères rencontre le ministre des Affaires stratégiques de l’entité sioniste
L’agence de presse officielle syrienne (SANA) a annoncé que le ministre syrien des Affaires étrangères, Asad al-Shaybânî, avait rencontré une délégation de l’entité sioniste à Paris le 19 août 2025 au soir. Il s’agissait de la deuxième rencontre organisée à Paris entre les deux parties en l’espace d’un mois. La réunion a porté sur plusieurs dossiers liés au renforcement de la stabilité dans la région, en particulier dans le sud de la Syrie. L’agence a précisé que « les discussions se sont concentrées sur la désescalade, le respect de la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, la recherche d’accords susceptibles de renforcer la stabilité régionale et la supervision du cessez-le-feu à Soueïda ». Il a été indiqué que ces pourparlers se déroulaient sous l’égide de la médiation américaine.
Le site d’Al-Jazeera, citant une source officielle syrienne, a rapporté que le ministre syrien al-Shaybânî devait rencontrer le ministre des Affaires stratégiques de l’entité sioniste, Ron Dermer, en présence de l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack. Le but de cette rencontre était de discuter des dispositifs sécuritaires à la frontière entre la Syrie et l’entité sioniste.
Parallèlement, l’entité sioniste a dépêché le chef de la communauté druze, Mouaffaq Tarif, pour rencontrer l’envoyé spécial américain en Syrie. Lors de cette rencontre, la question de l’ouverture d’un corridor humanitaire entre la localité occupée de Hadr, dans le Golan, et Soueïda a été abordée. L’objectif est ainsi d’établir une connexion entre Soueïda et l’entité sioniste par une autre voie.
Les positions du nouveau régime syrien révèlent à quel point ses dirigeants ont un esprit vaincu et adoptent une mentalité de concessions à l’égard de l’entité sioniste. Cela rappelle les attitudes de l’Autorité palestinienne et des autres régimes en place dans les pays musulmans, qui pensent pouvoir se protéger du mal de l’entité sioniste en agissant ainsi. Pourtant, depuis la fuite de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, l’entité sioniste n’a jamais cessé ses agressions, et elle ne les cessera pas aujourd’hui. Bien au contraire, elle poursuivra ses menaces, alimentera les troubles internes, exploitera les Druzes et d’autres communautés, achètera des agents, les armera et cherchera à déstabiliser la Syrie pour y imposer son hégémonie. Cela s’inscrit dans le cadre du projet proclamé par le Premier ministre de l’entité sioniste, Netanyahu : « Établir le Projet du Grand Israël et empêcher l’instauration du Califat en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Palestine. »
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L’entité sioniste affiche son arrogance envers ses soutiens occidentaux
Le 19 août 2025, le Premier ministre de l’entité sioniste, Netanyahu, a adressé un message au président français Emmanuel Macron. Il y affirmait :
« Votre appel à un État palestinien alimente ce feu antisémite. Ce n’est pas de la diplomatie, c’est de la flagornerie. Cela récompense la terreur du Hamas, renforce son refus de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les Juifs français et favorise la haine des Juifs qui rôde dans vos rues. »
Netanyahu a appelé la France à modifier sa politique et à montrer de l’action au lieu de faiblesse, de la détermination au lieu du laxisme. Il a averti :« Cela doit être fait avant une date précise : le Nouvel An juif du 23 septembre. » (AFP)
La présidence française a réagi en qualifiant les propos de Netanyahu de « vils et mensongers », soulignant que ce message « ne resterait pas sans réponse ». Elle a ajouté : « La France a toujours protégé ses citoyens juifs et continuera de le faire. La période que nous traversons exige sérieux et responsabilité, et non désordre et manipulation. »
La présidence française a réagi en qualifiant les propos de Netanyahu d’ignobles et fondés sur des déformations, soulignant que ce message « ne resterait pas sans réponse ». Elle a ajouté : « La France a toujours protégé ses citoyens juifs et continuera de le faire. La période que nous traversons exige sérieux et responsabilité, et non confusion et manipulation. »
Netanyahu a également attaqué le Premier ministre australien, Anthony Albanese, critiquant la décision de son gouvernement de reconnaître « un État palestinien démilitarisé garantissant la sécurité d’Israël ». Mais cela n’a pas suffi à Netanyahu, qui l’a décrit comme « un politicien faible, qui trahit Israël, et un dirigeant qui a laissé tomber les Juifs d’Australie. »
Les dirigeants de l’entité sioniste, aveuglés par le soutien illimité des États-Unis et de l’Occident, ne connaissent plus aucune limite dans leur arrogance. Ils ont intensifié leurs massacres et leur politique d’affamement à Gaza. Dès lors, ils ne supportent même pas la moindre critique venant de l’Occident, ni même les propositions qui, à long terme, viseraient pourtant à les protéger, comme la création d’un État semblable à l’actuelle Autorité palestinienne. Ils s’imaginent que la Oumma islamique est morte, que les dirigeants des pays musulmans se sont entièrement soumis et qu’ils ne mobiliseront pas leurs armées pour secourir le peuple palestinien et châtier les criminels de l’entité sioniste.
Pire encore, certains de ces dirigeants apportent un soutien direct à cette entité usurpatrice : ils continuent de reconnaître l’entité qui occupe la Palestine, de maintenir avec elle des relations diplomatiques et commerciales. Aucun d’entre eux n’a réussi à faire parvenir à Gaza ne serait-ce qu’un morceau de pain, une goutte d’eau ou une dose de médicament.
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Le président américain affiche sa supériorité face aux dirigeants européens
Le 18 août 2025, les dirigeants européens se sont rendus en hâte à Washington pour rencontrer Trump. L’objectif de cette réunion était de recevoir de lui des informations concernant ses entretiens avec Poutine du 15 août 2025. Étaient présents les dirigeants de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Finlande, ainsi que la présidente de la Commission européenne, le secrétaire général de l’OTAN et le président Ukrainien. La réunion donnait l’image d’une classe d’élèves écoutant un cours magistral de Trump et lui posant des questions.
Pour démontrer sa supériorité, Trump a interrompu la réunion afin d’avoir un entretien téléphonique d’environ 40 minutes avec le président russe. Ce comportement montrait clairement que l’Amérique – et Trump en particulier – était le véritable leader de l’Occident, celui qui dicte les politiques et décide du sort des nations. En effet, il discutait avec le président russe de l’avenir de l’Ukraine – et donc, en réalité, de celui de toute l’Europe.
Il y a trois ans, l’Amérique avait placé son agent Zelensky à la tête de l’Ukraine, provoquant la Russie et la poussant à envahir le pays, ce qui avait déclenché la guerre. Ainsi, Washington voulait maintenir l’Europe sous son parapluie, l’éloigner de la Russie, et en même temps éloigner la Chine de l’Europe, tout en limitant les capacités nucléaires et balistiques des deux pays. L’Ukraine n’a été transformée qu’en victime et en monnaie d’échange dans ces plans.
En réponse à une question posée le 19 août 2025, l’Émir du Hizb ut-Tahrir a résumé les objectifs américains en ces termes :
« La solution finale envisagée par l’Amérique est un processus étalé sur de longues années. Dans ce processus, l’Amérique contraindra l’Ukraine à céder certaines terres et frontières, offrira des contreparties aux concessions que la Russie fait sur d’autres dossiers, normalisera ses relations avec la Russie pour ouvrir des dossiers stratégiques, impliquera la Chine dans des négociations sur l’armement et la puissance nucléaire-balistique, et finira par briser l’alliance russo-chinoise. »
Il a ajouté :
« Il est douloureux que des États de mécréance (koufr) dominent le monde. Alors que la Oumma islamique, la meilleure communauté suscitée pour l’humanité, n’a aucune influence sur les affaires internationales. Le problème est que cette Oumma, forte de près de deux milliards d’individus, est comme un corps sans tête, car il n’y a pas de Califat. Hizb ut-Tahrir – avant-garde qui n’abuse pas de sa communauté – appelle cette Oumma à travailler avec lui pour rétablir le Califat. Et, avec la permission d’Allah, le Califat reviendra inévitablement. »
Rédigé pour le Bureau central des médias du Hizb ut-Tahrir
Esad Mansur